Livre d'heures du maître

Livre d'heures du maître - François Dainville

Description

Les maîtres chrétiens de tous les temps ont eu la conviction que l'éducation des enfants, plus qu'aucune autre œuvre humaine, était avant tout l'œuvre de Dieu. Nous parlons en vain aux oreilles si Dieu ne parle au cœur de ceux qui nous écoutent. Or rien ne nous concilie l'aide de Dieu, et l'attire sur eux, comme la prière. Aussi n'est-ce pas seulement parce qu'ils sont prêtres, religieux, chrétiens, mais parce qu'ils sont maîtres, que les maîtres ont besoin d'être des âmes de prière.La prière leur obtiendra la sagesse, l'esprit d'intelligence pour instruire, la prudence, la patience et les forces nécessaires pour s'acquitter exactement de leur fonction, en même temps qu'elle préparera leurs élèves à bien recevoir leurs enseignements.Il était naturel que, pour solliciter les grâces propres de leur état, les maîtres élaborent des formules particulières. Ainsi Saint Thomas inventa, à son usage, des prières pour dire avant d'étudier, d'écrire ou de prêcher, qui ont été récitées pendant des siècles par beaucoup de maîtres. A vrai dire, les progrès de cette spiritualisation du métier remontent surtout à la Renaissance, Il faut les attribuer à la double influence de l'humanisme chrétien et de la spiritualité da Pays-Bas, enclins à une dévotion plus individuelle, à une piété plus biblique et à une vie plus selon le Christ, Érasme composa dans cet esprit plusieurs oraisons particulières pour le maître et son écolier, qui sont parfois de vrais centons bibliques, Il eut des émules. Désormais, il n'y eut guère de recueils de prières qui ne comportent des oraisons pour les conditions, états de vie et professions, plusieurs allaient à spiritualiser la vie scolaire. La sécularisation de l'école, jusque-là réservée principalement aux futurs clercs et régentée par des moines, dorénavant largement ouverte aux jeunes chrétiens qui se destinaient aux professions du monde et tenue souvent par des régents laïcs, a favorisé une telle évolution, Dès lors que maîtres et élèves ne participaient plus à l'office liturgique, il convenait, pour élever leurs âmes vers Dieu, de leur offrir des oraisons privées et d'instaurer une liturgie scolaire de prières publiques, Au Colloque érasmien de la Pietas puerilis, le petit Gaspard s’arrête à l'église, sur le chemin du collège, pour supplier l'Enfant Jésus de daigner éclairer son intelligence pour l'étude des lettres, qu'il veut faire servir à sa gloire : « J'implore l'aide du Christ dans la conviction qu'il est vain d'étudier s'il ne vient à votre secours ».

Détails

Auteur: François Dainville

Editeur: Beauchesne (éditions)

Collection: Beauchesne

Format: Broché

Presentation: Broché

Date de parution: 04 1956

Nombre de pages: 188

Dimensions: 12 x 19 x 1,1

Prix publique: 27,00 €

Information complémentaires

Classification: Religion > Saints et témoignages > Témoignages

Code Classification: 3345 > 3357 > 3359

EAN-13: 9782701004655

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