René Payot - un regard ambigu sur la guerre
Description
Un journaliste conservateur au balcon de l'Europe. A la libération, René Payot, directeur du Journal de Genève, est reçu comme un véritable résistant à Besançon, Annecy et Paris. Il reçoit la Légion d'Honneur, des médailles et d'autres témoignages de reconnaissance. Dans plusieurs villes françaises, des places ou des rues portent son nom. Cinquante ans plus tard, celui-ci n'est pas oublié parmi les anciens du maquis. Qu'a donc pu faire ce ressortissant d'un pays neutre pendant la guerre pour mériter pareille popularité en France et en Belgique ? Depuis octobre 1941, René Payot s'est adressé aux auditeurs depuis les modestes intallations de Radio-Genève chaque vendredi soir à 19 heures 25 pour leur donner son point de vue sur l'évolution du conflit. S'exprimant en français, il donnait la priorité aux événements affectant la France. C'est ainsi que les gens qui l'écoutaient ont pu l'entendre commenter quelques grands épisodes de la guerre : La contre-offensive soviétique de l'hiver 1941-1942, les succès japonais, le procès des responsables de la défaite de 1940 organisé par Pétain à Riom, le retour de Laval au pouvoir en 1942, le STO, le débarquement allié en Afrique du Nord et l'occupation de la zone libre, Stalingrad... Au moment où l'Italie s'effondre, en été 1943, son audience est devenue considérable et le public puise dans les chroniques de René Payot l'espérance de la fin du cauchemar. Mais ces gens qui captent sa voix claire, au ton tranchant où perce parfois un trait d'ironie, dans le secret d'un grenier ou d'une pièce retirée, qui sont-ils ? Que connaissent-ils de ce personnage ? Quel souvenir en ont-il conservé ? Le portrait politique de René Payot que dresse ce livre surprendra plus d'un lecteur, tant il semble ne pas correspondre au mythe qui s'est édifié autour du chroniqueur genevois. Au fil des pages, on découvrira un homme profondément attaché aux valeurs les plus conservatrices, un chantre de la " révolution nationale ", admirateur de Pétain et hostile à de Gaulle, ce diviseur des Français et qui aura, au moment de Munich, reconnu en Mussolini " un grand Européen ". L'ouvrage donne quelques pistes pour comprendre le parcours d'un homme qui a reçu - successivement -, des distinctions aussi bien de la part du maréchal Pétain que du général de Gaulle. En replaçant dans leur contexte les analyses du chroniqueur genevois, il livre surtout quelques clés sur son public, dont René Payot a été le brillant porte-parole : Bourgeois conservateurs, serviteurs du maréchal et patriotes, ils doutent de la validité de leurs choix durant l'hiver 1942-1943, avant de basculer dans une résistance plus ou moins active durant l'année 1943 et de rallier les rangs du gaullisme.
Détails
Auteur: Michel Caillat
Editeur: Georg (Editeur)
Format: Broché
Presentation: Broché
Date de parution: 16 Avril 1998
Nombre de pages: 479
Dimensions: 13,9 x 23 x 2,6
Prix publique: 27,00 €
Information complémentaires
EAN-13: 9782825706053
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