L'art précolombien
Description
Rejeté ou ignoré des conquérants espagnols, incapables de comprendre les oeuvres créées par ces peuples, qui révélaient une conception profonde de la vie et du cosmos, le patrimoine précolombien a été alors détruit pour une large part. Même si, depuis le siècle dernier, les historiens d'art et les anthropologues ont beaucoup lutté contre les préventions, l'art ancien mexicain pâtit encore de la tradition erronée qui le qualifie de « beau » s'il se rapproche des canons occidentaux classiques et de « laid » ou « horrible » s'il s'en éloigne. Depuis peu seulement, les arts des différentes parties du monde sont reconnus selon les présupposés propres à leurs conceptions visuelles particulières. Les pièces reproduites dans cet ouvrage furent créées par des peuples très civilisés, qui possédaient de vastes connaissances en astronomie, en mathématiques ou en urbanisme et qui étaient guidés le plus souvent par un sens historique et religieux profond. Exprimant une conception particulière du monde, elles occupent de plein droit une place dans l'histoire de l'art universel. Ce sont des oeuvres qui, en tant que manifestations spirituelles cohérentes et lumineuses, exaltent et valorisent ce qui est humain sans pour autant laisser de côté la vision fantastique d'un monde surnaturel. La sculpture occupe, avec la peinture et l'architecture, une place prépondérante parmi les arts majeurs du Mexique ancien. Elle est la plus présente par le nombre de vestiges. L'architecture, connue par les sites splendides de Teotihuacán, Tenochtitlán, Palenque, Uxmal, Chichén Itzá, Monte Albán, Xochicalco, El Tajín pour n'en citer que quelques-uns, a été abîmée par le temps ; elle gît cachée, est souvent envahie par la végétation, et a été depuis la Conquête considérablement dégradée par l'homme. De la peinture murale, expression riche en techniques variées, styles et significations, il ne reste que peu de traces par rapport à ce qu'elle a été, puisque toutes les constructions étaient intensément polychromes. Dans de nombreux cas, la fragilité de sa technique a succombé aux changements atmosphériques et à la dégradation naturelle. C'est pourquoi la sculpture l'emporte de beaucoup sur la peinture et l'architecture par la possibilité d'être confrontée à elles en tant qu'expression permanente des temps et des fastes passés. Dans ses différents matériaux, pierres brutes, pierres fines, terre cuite, bois et métal, dans le traitement de la forme, de la lourdeur à la légèreté, dans son expressivité hiératique ou pleine d'émotion, sa rigidité ou son mouvement suggéré et réel et dans la pluralité de ses manifestations, il est possible de la contempler, de l'analyser et d'acquérir une approche plus sûre de son message originel. Un des objectifs essentiels de cet ouvrage est de faire connaître la diversité de ces oeuvres en nous référant à ce qu'elles sont et à ce qu'elles transmettent en tant qu'objets d'art. À cet égard, il convient de rappeler que la sculpture se définit parmi les arts visuels comme la principale expression de la créativité humaine. Prenant ce critère comme guide, les auteurs dressent ici un panorama des modes, des techniques, des matériaux et de la signification de la sculpture du Mexique ancien.
Détails
Auteur: Beatriz de la Fuente
Editeur: Hazan
Format: Beau Livre
Presentation: Relié
Date de parution: 15 Octobre 2003
Nombre de pages: 272
Poids: 2408
Dimensions: 25,0 x 33,5 x 3,6
Prix publique: 29,45 €
Information complémentaires
EAN-13: 9782850258978
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